A propos

un peu de moi...

Cindy Soula

Cindy Soula
Artiste peintre française, Montpellier (France)

Je suis artiste plasticienne. Je travaille et je vis à Montpellier. Originaire de Lozère, j’ai étudié à Mende puis à Paris. Je peins depuis plusieurs années. Après un parcours riche de formations diverses, l’expérience artistique s’est imposée à moi.

J’observe. Depuis l’enfance. Si l’oeil a précédé le geste, très tôt pourtant j’ai dessiné. Mon regard interroge l’existence au sens large et questionne l’individu dans son rapport au monde. Nourrie par la littérature, avec un intérêt pour la pensée asiatique et pour les romans sociaux de Tolstoï et Dostoïevski, le théâtre et le jeu sur scène furent aussi une manière pour moi d’entrer en relation avec les autres et d’extérioriser ma sensibilité. Si la peinture me permet de transmettre ce que je vois mes oeuvres, réalistes, laissent une part importante à mon imaginaire en ouvrant des fenêtres sur l’invisible. Je fais cohabiter mon espace intérieur et l’espace extérieur. Je vagabonde dans l’histoire de l’art, mais revendique cependant ma liberté de création. A la façon d’Edward Hopper, j’évoque quelquefois la solitude ou la mélancolie, pour inventer une atmosphère davantage métaphysique.

Ma pratique témoigne de la précision du geste et du goût du détail. D’une attirance pour l’ombre et la lumière. J’accorde de l’importance à mes couleurs. Mes pinceaux sont patients pour rendre ma réalité. Si j’ai une prédilection pour les huiles sur toile, il m’arrive d’adopter l’aquarelle pour des illustrations ou l’acrylique pour les fresques murales.

J’expose mon travail sur différents sites en France et en Italie. Je suis sollicitée par des institutions et des professionnels de l’art.

Regards d'artistes toscans sur mon travail

Marzia Callai

Le donne di Cindy

La luce e l’ombra
creano la vita
su fondali di una città
senza nome, asettica
invisibile
inesistente
dietro le finestre
ermeticamente
chiuse.
Solo la donna è viva
nella luce che coglie
gesti quotidiani
nel mistero dei passi
nello sguardo che fugge
in un mondo segreto.
Solo la donna sa
riempire di sè
tutto lo spazio

Marzia Callai

Les femmes de Cindy

La lumière et l’ombre
créent la vie
sur les décors d’une ville
sans nom, aseptisée
invisible
inexistante
derrière les fenêtres
hermétiquement
closes.
Seule la femme est vivante
dans la lumière qui cueille
les gestes quotidiens
dans le mystère des pas
dans le regard qui fuit
dans un monde secret.
Seule le femme sait
remplir d’elle-même
tout l’espace.

Marzia Callai

Marzia Callai est née à Volterra, en Toscane, où elle vit. Diplômée en littérature moderne et contemporaine de l’Université de Pise, elle a enseigné à l’école publique et s’est occupée de pédagogie.

Elle a publié deux recueils de poésies In questo mare, in questa pietra (En cette mer, en cette pierre) aux éditions ETS, à Pise et L’invenzione del tempo (L’invention du temps) récemment traduit en français et paru aux éditions L’ours de granit.

Stefano Tonelli

Il silenzio di Cindy

C’è un silenzio disarmante nelle opere di Cindy, un silenzio che rimanda agli sguardi di Hopper e al “meriggiare pallido e assorto” di Montale. Lei attraversa gli spazi cromatici della sua esistenza senza sorpresa, se c’è il sole vuol dire che il sole c’è, se piove è perché piove. Una profonda solitudine che si fa interrogazione sul senso della vita e soprattutto sul nostro esistere. Forse solo le ombre sembrano rassicurare sulla nostra reale presenza che si fa carne per un attimo per ritornare poi all’assenza.

Le silence de Cindy

Il y a un silence désarmant dans les oeuvres de Cindy, un silence qui renvoie aux regards de Hopper et au « midi faire halte pâle et pensif » de Montale. Elle traverse les espaces chromatiques de son existence sans surprise, s’il y a du
soleil, c’est parce qu’il y a du soleil, s’il pleut c’est parce qu’il pleut. Une profonde solitude qui nous questionne sur le sens de la vie et surtout sur notre façon d’exister. Peut-être seules les ombres semblent nous rassurer sur notre réelle présence qui se fait chair, pour un instant, avant de retourner ensuite à l’absence.

Stéfano Tonelli a fréquenté l’Ecole d’Art de Volterra commençant un long voyage artistique qui continue encore. Ses “signes” l’ont conduit dans de nombreuses villes italiennes et étrangères, de New York à Paris, de Berlin à Madrid, de Lisbonne à Hambourg, pour n’en citer que quelques-unes. Pendant ces années, un fragment de Cesare Pavese extrait de La lune et les feux, lui a toujours servi de boussole : “Il faut un pays ne serait-ce que pour le plaisir de partir. Un pays ça veut dire ne pas être seul, savoir que parmi les gens, parmi les plantes, dans la terre il y a quelque chose de toi qui même quand tu n’es pas là, reste à t’attendre”.

Roberto Veracini

Corpi in solitudine
(Cindy Soula. Istantanee di non-vita contemporanea)

La vita che scorre nell’attimo che si perde. Un’ultima immagine per fissare il tempo, poi solo corpi che si dimenticano. Come se fosse impossibile ogni altra forma di esistenza. Si vive così, in solitudine, non consapevoli. Una finzione scenica asettica, imperscrutabile. Tutto appare indistinto, lo sguardo è assente, la luce è ombra, non si aspetta niente e non c’è speranza. Solo i gesti appesi in una cornice che non ci appartiene. Così siamo diventati. Corpi in solitudine.

Corps en solitude
(Instantanés de non-vie contemporaine)

La vie qui court dans l’instant qui se perd. Une dernière image pour retenir le temps, puis seulement des corps que l’on oublie. Comme si chaque autre forme d’existence était impossible. L’on vit ainsi, en solitude, sans le savoir. Une fiction scénique aseptisée, indéchiffrable. Tout devient indistinct, le regard est absent, et la lumière se fait ombre, on n’attend rien et il n’y a pas d’espérance.
Les gestes seulement, suspendus dans un cadre dont nous ne faisons pas partie.
Ainsi sommes-nous devenus. Des corps en solitude.

Roberto Veracini est né à Volterra où il vit. Il a publié plusieurs recueils de poésies dont certains ont été traduits en français. Il a été un des fondateurs de la revue littéraire Pioggia obliqua. En 2010, il est présent dans l’anthologie française Les poètes de la Méditerranée (aux éditions Gallimard), préfacée par Yves Bonnefoy.

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